Promoting Proper Management of Zoonotic Diseases through e-based One Health Training of Frontline Healthcare Workers
Réduire le fardeau des maladies transmissibles entre animaux et humains
Date de démarrage du projet : 04/01/2019
Dernière mise à jour : 15/04/2024
Pays de déploiement : Tanzanie, République-Unie de
Quel est le problème que permet de résoudre le projet ?
Les maladies infectieuses demeurent une cause importante de mortalité et de morbidité à l’échelle mondiale. Au niveau mondial, le fardeau économique dû aux maladies transmissibles entre les animaux et les humains (zoonoses) dans certains pays a été estimé à 80 000 000 000 de dollars US (Banque mondiale, 2012). Environ 75 % des maladies humaines émergentes sont d’origine animale (Taylor et al., 2001 ; Woolhouse [&] Gaunt, 2007 ; Dahal[&] Kahn L, 2014). Cela tient en grande partie à l’interaction accrue entre les animaux et les humains du fait de l’accroissement des populations humaines et animales, de l’expansion des systèmes agricoles, du développement du commerce mondial et de l’urbanisation, et du changement climatique. Pour faire face à ce problème, la pertinence des approches « One Health » (Une seule santé) est de plus en plus appréciée pour la détection et la bonne gestion des maladies infectieuses, en particulier des zoonoses (Karimuribo et al., 2007, John et al., 2008, Swai et al, 2009, Sambo et al, 2013).
Afin d’identifier les points forts et les lacunes dans la prestation des soins de santé par les médecins et les vétérinaires en Tanzanie, un exercice d’auto-évaluation en santé publique et animale a été mené par le biais de l’Évaluation externe conjointe (JEE) dirigée par l’OMS en 2016 et de la Performance des Services vétérinaires (PVS) en 2008, respectivement. L’une des lacunes identifiées par la JEE et la PVS était la faible connaissance des questions liées à l’initiative One Health chez les agents de santé de première ligne en santé humaine et animale. Les informations disponibles indiquent que les zoonoses sont répandues en Tanzanie, en particulier la rage, la brucellose, l’anthrax et la tuberculose bovine (John et al., 2008). Du fait de la faible connaissance des concepts de One Health, la plupart des zoonoses sont sous-diagnostiquées et donc mal gérées, ce qui entraîne des souffrances inutiles pour les patients atteints.
Cette initiative s’attaque aux problèmes de retard dans le diagnostic et la prise en charge de certaines zoonoses (brucellose et rage) attribués au manque de connaissances sur ces maladies et des concepts One Health chez les agents de santé de première ligne. Des études antérieures menées en Tanzanie indiquent que des cas de brucellose sont traités comme des cas de paludisme en raison de la similarité des signes et symptômes chez les personnes atteintes. De même, les cas suspects de rage peuvent être traités comme des plaies normales si les professionnels de santé ne sont pas capables d’établir le lien entre les morsures d’animaux et le risque d’infection rabique. Ces deux cas peuvent entraîner des souffrances et des décès inutiles, attribués à la méconnaissance des zoonoses chez les agents de santé.
Description détaillée du projet
Dernière mise à jour septembre 2023
L’objectif d’ensemble de cette initiative est de promouvoir la gestion de certaines zoonoses par la création de programme de sensibilisation One Health auprès des agents de santé de première ligne en Tanzanie.
Les objectifs particuliers sont :
Évaluer les connaissances, la sensibilisation et les pratiques des agents de santé de première ligne dans certaines communautés pastorales.
Développer, tester et évaluer la performance des solutions en ligne dans la gestion ponctuelle et précise de l’intervention sur des cas de zoonoses dans certaines communautés pastorales sélectionnées.
Une demande d’autorisation déontologique a été soumise pour approbation au Comité national d’autorisation déontologique du Ministère de la santé avant d’entreprendre l’étude. La recherche proposée se déroule en deux étapes. L’étape I consiste à mener des entretiens approfondis auprès des agents de santé de première ligne (cliniciens et infirmières) à l’aide d’un questionnaire structuré et numérisé sur l’application AfyaData. L’entretien a pour but d’évaluer les connaissances, la sensibilisation et les pratiques dans la gestion de certaines zoonoses prévalant dans leur région, en particulier la brucellose et/ou la rage. Afin de comparer l’efficacité de l’intervention, dans les zones/villages sélectionnés, deux populations, « Témoin » et « Intervention », ont été recrutées pour participer à l’étude.
L’étape II consiste à développer, tester et évaluer la performance de l’intervention en ligne pour assurer une gestion ponctuelle et précise des cas de zoonoses basée sur l’amélioration des connaissances et la sensibilisation à l’aide de la formation en ligne sur le concept One Health et de l’accès à la base de connaissances One Health installée sur les smartphones des travailleurs sanitaires dans les zones/villages « Intervention ». D’autre part, les agents de santé dans les zones/villages « Témoin » poursuivent leur pratique habituelle comme ils le faisaient avant la recherche proposée. Le suivi des cas et la prise en charge des zoonoses seront assurés suivant la stratégie traditionnelle de surveillance intégrée des maladies et de réaction (IDSR) actuellement utilisée en Tanzanie.
Le système AfyaData fonctionne grâce à une application mobile pour téléphones portables et une application web pour la gestion et l’analyse des données. Il a été développé par une équipe d’experts en santé (humaine et animale) et de programmeurs informatiques. Afyadata peut être utilisé pour les maladies humaines, les maladies animales et les zoonoses. Il permet la saisie et la gestion des données, le traitement et le retour d’information à l’utilisateur, l’analyse et la visualisation des ensembles de données. Il peut également servir à envoyer des messages par téléphone portable aux donateurs. Les utilisateurs ont accès à des outils d’aide à la décision qui les aident à mener leurs activités de surveillance. L’application Web fournit des résultats de traitements analytiques, des graphiques et des cartes pour la visualisation des données.
Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :
Documentation des connaissances, de la sensibilisation et des pratiques en matière de zoonoses chez les agents de santé de première ligne dans certaines communautés pastorales.
Meilleure connaissance de l’initiative « One Health» parmi les agents de santé de première ligne dans les zones/villages « Intervention »
Gestion ponctuelle et adéquate de certaines zoonoses chez les travailleurs en santé de première ligne dans les zones/villages « Intervention » atteints.
Au moins un article publié dans une revue en libre accès à comité de lecture.
Quelle est la plus value du projet ?
Cette initiative vise à promouvoir l’éducation et la sensibilisation des agents de santé afin qu’ils puissent poser un diagnostic rapide et, par conséquent, prendre en charge avec précision les personnes atteintes de brucellose et les groupes à haut risque de rage dans les zones d’intervention.
Grâce à une intervention en ligne à l’aide du système AfyaData, nous visons à réduire considérablement le temps nécessaire à la prise en charge adéquate des patients atteints de brucellose et des personnes à haut risque de développer la rage par morsures d’animaux. De plus, cette initiative devrait réduire les coûts qu’aurait impliqués l’impression de copies papier des manuels de formation, grâce au téléchargement des supports de formation sur l’application AfyaData installée sur les téléphones portables des services de santé. Enfin, l’application AfyaData permettra également de collecter des données lors d’entretiens approfondis, et d’enregistrer et transmettre les données de surveillance des zoonoses, fournissant ainsi des données en temps réel au Service épidémiologie via un système de surveillance régulière.
Aujourd’hui, la technologie développée a été étendue à l’alerte précoce pour la surveillance et le management des maladies infectieuses via le lancement d’une plateforme numérique nationale avec le Cabinet du Premier Ministre de Tanzanie à travers le département de management des catastrophes.
1 200 000
Nombre de bénéficiaires depuis le lancement
5 Équivalent(s) plein-temps
4 Employés
N/C Bénévoles
N/C Prestataires
1 200 000
Nombre de bénéficiaires depuis le lancement
Public ciblé
- Professionnels et structures de santé (hôpitaux, centres et postes de santé, réseaux de santé, ...)
- Personnes malades
Objectifs du projet
- Diminution de la morbidité
- Diminution de la souffrance
Matériels utilisés
- Téléphone portable / mobile
- Smartphone
- Ordinateur
Technologies utilisées
- Télécommunication mobile (sans connexion des données)
- Internet
- Géolocalisation
- Application mobile (Android, iOS, Windows Phone, HTML5, ...)
Utilisation hors ligne
Oui
Open source
Oui
Open data
Non
Évaluation indépendante
Oui, une évaluation indépendante
À propos du porteur
SACIDS One Health Foundation at Sokoine University
L’Université d’agriculture de Sokoine (Sokoine University of Agriculture, SUA) est une université publique créée par la Loi n° 6 de 1984, abrogée en 2005 par la Loi n° 7 de 2005 sur les Universités. Suite à l’adoption de la Loi sur les Universités, l’université a reçu la Charte SUA de 2007. Actuellement, la SUA compte cinq collèges universitaires : le Collège d’agriculture, le Collège de médecine vétérinaire et sciences biomédicales, le Collège de foresterie, faune sauvage et tourisme, le Collège des sciences sociales et humaines et le Collège Solomon Mahlangu des sciences et de l’éducation. La SUA possède également une École d’économie et d’études commerciales agricoles. En moyenne, la SUA coordonne et gère environ 150 projets et programmes de recherche, et gère en moyenne chaque année 26 milliards de shillings tanzaniens (TZS) de fonds de recherche. En 2016, la SUA a remporté l’organisation de deux centres d’excellence en Afrique (ACE) financés par la Banque mondiale, par l’intermédiaire du gouvernement de la République-Unie de Tanzanie. Ces ACE sont le SACIDS, Centre d’Excellence en Afrique Australe et Orientale sur les Maladies Infectieuses humaines et animales (Africa Centre of Excellence for Infectious Diseases in Humans and Animals in Southern and Eastern Africa) et le Centre d’excellence africain pour la lutte contre les rongeurs nuisibles et le développement de technologies de biocapteurs innovants (African Centre of Excellence for Innovative Rodent Pest Management and Biosensor Technology Development – IRPM[&] BTD- Rat Tech).
Secteur : Académiques (Universités, Laboratoires de recherche, ...)
Pays d'origine : Tanzanie, République-Unie de
Contact : Site du porteur Site internet du projet
Partenaires
-
Ending Pandemics of the TIDES Foundation
Organisationnel (Collectivités, ONG, Associations, Fondations, ...)
-
US
Sanitaire (Professionnels et structures de santé)
-
Cabinet du Premier Ministre de la République Unie de Tanzanie
Autre