Données de e-santé

Un important travail d’identification, par des enquêtes sur le terrain et à distance, ainsi que des appels à candidatures permettent aux projets pertinents d’intégrer la base de données, ouverte et évolutive de l’Observatoire. La sélection des projets recensés par l’Observatoire est réalisée après étude des questionnaires renseignés par les porteurs de projets.

Du fait de cette démarche, la base de données de l'Observatoire n'est pas exhaustive, bien que son caractère évolutif ambitionne de tendre vers une certaine exhaustivité sélective dans les mois/années à venir. Ce paramètre est à prendre en compte dans l'analyse des données.

Secteur de l'organisme

Champs d'application

Le secteur sanitaire met majoritairement en œuvre des programmes utilisant la télémédecine, alors que le secteur industriel produit principalement des applications mobiles, axées sur l’information et la sensibilisation aux problématiques de santé ou connectant patients et patientes, avec les professionnels et professionnelles de santé.

Représentés de manière relativement équivalente, les champs d’application des solutions proposées reflètent les opportunités qu’offre la e-santé pour favoriser l’accès aux soins.

25% des projets concernent le suivi des patients et patientes et des données médicales. Cela correspond principalement à la digitalisation des données de santé. Les carnets de santé électroniques sont mis en place pour renforcer le suivi de l’état de santé des patients et patientes. Les systèmes d'information sanitaire permettent de faire remonter les données de santé en temps réel pour favoriser la prise de décisions des autorités concernées.

On observe que 25% des initiatives intègrent l’information, l'éducation et le changement des comportements. L’objectif principal est d’étendre l’accès des populations à l’information en santé pour favoriser la prévention, notamment en limitant les facteurs de risque, et dans le cas des programmes de santé maternelle et infantile d’inciter à un suivi médical régulier.

23% des projets sont consacrés à la formation des professionnels et professionnelles de santé, et plus particulièrement la formation continue, très majoritairement représentée.

La télémédecine (diagnostic et consultations à distance), qui concerne 18 % des initiatives, permet d’apporter des soins aux populations les plus isolées ou dans les zones où règne une pénurie de personnel et d’infrastructures. Seul l’accès financier aux soins est peu représenté puisqu’il ne concerne que 4% des initiatives. Parmi les autres champs d’application évoqués, on trouve la gestion des ressources humaines en santé, la géolocalisation des structures sanitaires et la mise en relation des patients et patientes avec les praticiens et praticiennes.

Thématiques de santé ciblées

49% des initiatives ont pour objectif l’amélioration de l’accès aux soins primaires et plus de 50% ciblent la santé maternelle et infantile. Ces thématiques correspondent aux défis actuels en santé globale, puisque 400 millions de personnes n’ont pas accès à au moins un service essentiel de santé dans le monde (Banque mondiale, 2015) et 156 millions d’enfants de moins de cinq ans ont un retard de croissance (Organisation mondiale de la santé, 2016).

L’Objectif de développement durable n°3 (Bonne santé et bien-être) intègre par ailleurs ces problématiques, dans la lignée des Objectifs du Millénaire pour le développement 4 et 5 ( Réduire la mortalité infantile et post-infantile et Améliorer la santé maternelle).

Publics cibles

Stade d'avancement

Zone où l'initiative est actuellement utilisée

Si la majorité des initiatives sont actuellement en routine, plus d’un tiers demeurent à un stade de pilote. On note que dans la grande majorité des cas, le développement d'outils de e-santé dans les pays du Sud passe par une étape de recherche et par la mise en place d'un projet pilote d'abord à une échelle locale. Sa transposition à d'autres pays voisins n'a lieu que dans un second temps, une fois que celui-ci est réellement fonctionnel.

Matériels Utilisés

Technologies utilisées

L'utilisation est-elle possible offline ?

Le service développé est-il open source ?

Il est intéressant de noter que 75% des solutions proposées peuvent être utilisées hors ligne. Cela représente un intérêt considérable pour les populations les plus isolées, quand l’accès aux réseaux de téléphonie et d’Internet peut être intermittent voire inexistant. Les porteurs de projets ont alors recours à des systèmes de synchronisation différés.

Les données générées sont-elles disponibles en Open data ?